Céramique

Camille Moreau, la mère d’Etienne, était une céramiste reconnue. Elle s’était formée auprès de Théodore Deck puis de Laurent Bouvier, et sa reconnaissance dut beaucoup à l’exposition universelle de 1978, où elle exposa plusieurs vitrines de ses œuvres.

Mais Etienne ne marcha sur ses pas dans l’art de la céramique qu’après la mort de Camille, comme en témoigne un ami de la famille, Frédéric Henriet : « Il se serait fait un scrupule, sa mère vivante, de marcher sur ses traces. Il respectait comme un domaine réservé ce champ spécial où elle excellait. C’est plus tard, en 1899, qu’il éprouva la tentation de mettre, lui aussi, la main à la pâte. ».

C’est donc dans un même mouvement qu’il entreprit de recenser l’œuvre de sa mère dans le catalogue publié en 1899 : Camille Moreau, peintre et céramiste, ouvrage essentiel pour conserver la mémoire de son œuvre, et qu’il se lança lui-même dans la céramique, exposant pour la première fois en décembre 1898, après s’être fait construire un four dans sa maison de campagne de La Tournelle, dans le souci de participer à toutes les étapes de la création, et pas seulement au décor de pièces tournées et cuites ailleurs, comme c’était le cas pour Camille. Ses premières œuvres montrent incontestablement l’influence de cette dernière par ses motifs décoratifs végétaux dont le pourtour est incisé dans la terre encore fraiche. Mais très vite, le fils prit son indépendance, tournant des vases aux formes variées, portant parfois des décors appliqués en relief et où l’effet décoratif tient avant tout aux réactions de l’émail et des oxydes à la cuisson.

Principales expositions où furent présentées des céramiques d’EMN

(sauf précision contraire, toutes ces expositions se sont tenues à Paris)

Céramiques d’Etienne Moreau-Nélaton conservés dans les musées